Communication et censure

J’ai toujours eu un intérêt tout particulier pour le Monde Arabe, sa langue, sa culture… Lorsqu’une partie de celui-ci s’est rebellé en 2010-2011, mon attention s’est naturellement portée sur cet évènement. J’ai donc décidé d’aborder le sujet de la communication et de la censure appliquée au sujet du «réveil arabe». 


Décembre 2010, après l’immolation de Mohamed Bouazizi en Tunisie, des manifestations éclatent, réprimées par les forces de l’ordre sous les balles. Le virus de la révolte se répand ensuite dans les pays voisins puis dans tout le Moyen-Orient. Cet évènement devient l’élément déclencheur de ce que les médias appelleront «le Printemps Arabe». Les protestations s’enchaînent dans les rues, les revendications sont multiples. Chasser le gouvernement en place est l’une des plus grande motivation dans la plupart des pays du Maghreb et du Moyen-Orient.

Ces pays qui subissaient déjà un contrôle de l’information, le voient renforcé, rendant impossible le suivi des évènements. Les gouvernements censurent les médias traditionnels craignant que la couverture journalistique amplifie la contestation. Les habitants, les manifestants éprouvent la nécessité de savoir ce qui se déroule sur leurs territoires. L’obtention d’informations s’effectue par les canaux de l’ère numérique, notamment les réseaux sociaux, les blogs, les téléphones portables équipés d’appareils photos et de caméras qui peuvent permettre une expression libre à l’intérieur même des frontières. Ces images seront aussi relayées au niveau international puisqu’elles sont fréquemment utilisées par les médias étrangers pour rendre compte et illustrer les situations à l’intérieur des pays en crise. Les télévisions satellites telles qu’Al-Jazeera ou Al-Arabiya ont aussi joué un rôle déterminant dans la diffusion de l’information.

Les révolutionnaires deviennent communicants et journalistes à leur tour en ayant le pouvoir de diffuser des informations via les canaux numériques.

Mon travail se portera donc sur ce phénomène numérique qui a accompagné les révolutions. Comment circule l’information en cas de crise dans des pays sujets à la censure? Peut-on dire que les citoyens de ces pays disposent d’une stratégie de communication? Peut-on parler de révolution numérique ou encore révolution Facebook?