Vêtements
Crédit photo : Agence France électricité

L’univers du prêt à porter est l’industrie la plus côtoyée du monde. La majorité des personnes aiment acheter les habits qui sont tendance, ils achètent dans les différentes boutiques et les différentes plateformes digitales pour être donc ‘à la mode”. 

Mais ces habits s’usent vite et ils sont vite remplacés dans l’armoire ! Nous allons vous expliquer qu’est que la tendance “slow fashion” est aujourd’hui et pourquoi est mieux passer à la tendance “slow fashion”. Nous devons arrêter de contribuer à la nuisance de la planète et devenir écoresponsables, alors changeons nos manières de consommer !

Voici une courte mise en contexte…

  • Le nombre de vêtements produits par an dans le monde a doublé entre 200 et 2014, atteignant 100 milliards de vêtements.
  • 0.18€, c’est ce que touche en moyenne les ouvrières asiatiques sur la fabrication d’un t-shirt vendu 29€ en France. Il leur faut 12 heures pour en confectionner un.

Anecdotes concernant le fast fashion :

  • D’après Oxfam France, « il nous faudrait environ 13 ans pour boire la quantité d’eau nécessaire à la fabrication d’un t-shirt et d’un jean en coton conventionnel »
  • Atteignant les 1.2 milliards de tonnes de CO2, le fast fashion émet 2% des émissions de gaz à effet de serre mondiales.
Femme
Crédit photo : be biodiversity

La mode rapide, la nouvelle tendance qui impacte l’environnement

Le fast-fashion est un mode de production consistant à renouveler de manière frénétique les collections des enseignes de prêt-à-porter. Aussi désignée sous le nom de « mode jetable », les conséquences de cette industrie sont des retombées sociales et environnementales énormes.

Issu du concept de « Lean Management », le fast fashion a pour but de minimiser les coûts de production et de réduire les délais d’approvisionnement afin de délivrer rapidement de nouveaux habits aux différentes marques.

Des conséquences sociales, environnementales et économiques…

Socialement, les retombées sont énormes et plusieurs scandales ont éclaté concernant cette industrie. Notamment, c’est au sujet du travail des mineurs et du sous-traitement que les polémiques sont les plus importantes.

Les polémiques autour du travail des mineurs sont nombreuses. Au Bangladesh, une enquête de l’Overseas Development Institute a révélé que 15% des enfants des bidonvilles âgés entre 6 et 14 ans travaillent au moins 64 heures par semaine dans l’industrie du textile. En Syrie, ce sont des enfants âgés de 7 à 8 ans qui travaillent plus de 12 heures par jour dans des sous-sols, et ce, pour un salaire d’un d’1€ par heure.

D’après des chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il y aurait l’équivalent de 111 millions d’enfants de moins de 15 ans qui exercent un travail dangereux dans le monde. Abandonnant le chemin de l’école dans de nombreux cas, ils limitent ainsi fortement leur chance de trouver plus rapidement un emploi et qui plus est, un emploi stable.

C’est ainsi que des catastrophes liées au travail dans de mauvaises conditions sont énormément recensées depuis quelques années.

L’effondrement de l’usine textile Rana Plaza au Bangladesh est l’exemple parfait de la représentation de ce qu’un sous-traitement dans une logique de réduction des coûts constant peut engendrer. En 2013, cette usine textile s’est effondrée sur ses employés, causant 1.135 morts. L’engouement médiatique qu’aura engendré cette polémique aura réussi à lancer le débat autour de la question du sous-traitement à bas coût dans les pays des BRICS.

A la suite de cette catastrophe, les internautes du monde entier se sont mobilisés afin de mettre en lumière certains géants de l’industrie textile. Ainsi, 12 marques ont été critiquées pour leur manque de transparence dans la confection de leurs vêtements. Un indicateur mis en place pour estimer leur taux de transparence révèle que la majeure partie des 150 marques examinées entrent dans la catégorie de 0-10% de transparence et qu’aucune d’entre elles ne dépassent les 60%.

Des conséquences environnementales…

Les conséquences environnementales liées au fast fashion sont nombreuses et toujours plus virulentes.

Le polyester, la fibre synthétique la plus utilisée dans la confection de textiles, est appelé un « fléau des mers » selon Greenpeace. Cette fibre génère le rejet de l’équivalent de 50 milliards de bouteilles plastiques en mer par année selon l’ADEME. Ingérée par de petits organismes marins, la chaîne alimentaire est brisée, causant de plus gros problèmes de santé publique au fil du temps.

Deuxième textile le plus utilisé dans la fabrication de textiles, le coton est le roi de la pollution. Couvrant 2.5% de la surface agricole mondiale mais consommant 11% de pesticides, ce textile nécessite une utilisation faramineuse d’eau. Greenpeace estime à 7500 litres le volume d’eau nécessaire pour concevoir un seul jean.

Zara
Crédit photo :

Zara, la marque qui est le plus associée à la mode rapide

Des marques comme Zara, Fashion Nova ou Mango s’inscrivent ainsi dans une logique de pollution associée au fast fashion.

Certaines personnes indignées de l’impact du fast fashion sur la société se sont données pour mission de boycotter ces marques afin de rentrer dans un processus d’achat plus responsable. C’est de cette manière qu’est née la slow fashion, bastion de la mode durable et éthique dont le mot d’ordre est la lutte contre la fast fashion.

Pourquoi faire partie du mouvement Slow Fashion ?

Contrairement à la tendance “Fast Fashion”, la Slow Fashion fait partie du mouvement doux qui préconise une fabrication respectueuse de l’environnement, des animaux et des personnes qui travaillent sur la chaîne de production. Cette nouvelle tendance s’inscrit dans un courant plus global de la slow life, celui du ralentissement. Ce concept revisite notre manière de consommer la mode au profit de vêtements de meilleure qualité, éco-conçus et durables. 

forlife-paris
Crédit photo : forlife-paris.com

Forlife, une nouvelle solution contre le gaspillage

Cette démarche éco-responsable est portée par un nouvel éco-système de jeunes marques désireuses de porter des valeurs et des consommateurs souhaitant changer leur manière de consommer. Nous pouvons voir ceci avec certaines marques telles que “forlife”, la mode anti fast-fashion. Cette marque a été créée par Séverin et Lucas Bonnichon afin de proposer des produits iconiques et responsables sans surproduction.

Face à cette nouvelle vague de “slow fashion”, les marques ont décidé de changer leurs manières de produire et elles ont imposé donc des conditions de fabrication éco-responsables en réduisant au maximum l’empreinte environnementale et sociale. Tout ceci pour lutter contre le gaspillage et la surproduction, mais en réalité il existe très peu de marques qui agissent contre la “fast fashion”. 

forlife-paris
Crédit photo : forlife-paris.com

La manière dont les marques communiquent sur la “slow fashion” est plutôt créative, nous pouvons le voir avec la marque “forlife” qui a débuté en 2018 en fabriquant une veste avec un artisan local. Les deux jeunes patrons décident de commencer la tendance slow fashion afin de proposer la veste en précommande sur la plateforme de financement participatif Kickstarter. Et ceci a bien marché ! Ils sont vendus 500 pièces sur la plateforme grâce à la précommande.

Une autre façon de communiquer sur la tendance slow fashion est à travers l’art, nous le voyons avec la marque Icicle qui a créé une campagne digitale. La marque souhaite mettre en scène la beauté et le bien-être que procurent les vêtements composés de matières naturelles. Avec cette nouvelle campagne de communication, Icicle met en lumière son image de marque slow fashion et durable, dans le but de développer son attractivité en France, marché sur lequel elle souhaite s’affirmer avec notamment l’ouverture d’une deuxième boutique située rue du Faubourg Saint-Honoré, dans le VIIIe arrondissement de Paris.

Nous pouvons voir que les tendances évoluent de plus en plus avec le temps, c’est le cas du mouvement Slow Fashion. Cette tendance s’est imposée devant le Fast Fashion pour limiter les dégâts environnementaux.

Et vous ? Vous utilisez plus des habits de la tendance fast fashion ou slow fashion ?

Sources

  • https://fashionchecker.org/fr/?fbclid=IwAR2i7z1qsIBT7GUaW7RJASZiKz26y7y4-FTR9cyjBcPRDWA7l4AkAj8ZDoU
  • https://cleanclothes.org/?fbclid=IwAR2s1DAw2UPw3bJ3_wOFCt2pFoDbKyX7JsNPWm1CrAWQYKYg2maM_djPqIo
  • https://goodonyou.eco/fast-fashion-facts/?fbclid=IwAR2s1DAw2UPw3bJ3_wOFCt2pFoDbKyX7JsNPWm1CrAWQYKYg2maM_djPqIo
  • https://www.agence-france-electricite.fr/actualites/fast-fashion-environnement/?fbclid=IwAR3bGcs5KBHhuxpnQAAtwoFXt97yWnwet18PNzWCrAj2QfWaCjcGJOr0sdU
  • https://bebiodiversity.be/la-biodiversite-victime-de-la-fast-fashion/?fbclid=IwAR0I62D1HGCMiB0aa5bJcTAGXRAB_VcbBNbdqNEx1eIwx0SBXmyWS1Kk_0M
  • https://thelma-rose.com/blog/slow-fashion-definition-engagements-enjeux-n13?fbclid=IwAR0cpD74ys9ZEr3paSydnyXhEBoY7EVwETnMbCmxt2rfykGwTdcO_oJgJ7o
  • https://www.greenpeace.fr/comment-opter-pour-une-mode-plus-ethique-et-responsable/?fbclid=IwAR1Xsd-2E7dWjBB6RXWa4QZYrPMQhZBFF1FoQXFz3AJ_S1RLVGIbw63hsyQ
  • https://www.linfodurable.fr/conso/whomademyclothes-12-marques-epinglees-pour-leur-manque-de-transparence-3833?fbclid=IwAR0D9881GUoTZo3rY2B-Mc0JAhvOg5VQSVRP75bmV71RRkwC490GQ25T8rs
  • https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/05/26/rana-plaza-la-mort-de-l-industrie_3417734_3234.html?fbclid=IwAR0q-4vlnbl04077m7GXvBXflhIvOAPqKaL2AhM9ck8BlOfb3VB8E7XOuz8
  • https://fr.wikipedia.org/wiki/Effondrement_du_Rana_Plaza?fbclid=IwAR1EeK-tFsaUiNahjRQUABgEggLScs-YO6r2j7ieifhYnVLOu5xhqrNBeoA
  • https://www.capital.fr/economie-politique/faut-il-boycotter-les-marques-qui-emploient-des-enfants-1232094?fbclid=IwAR2-7KBQ7QFDtyZ0Z_3h6BxevQPsPX2UKRRMykqtUzodrkfJ_MMchoFzhnQ 

Article rédigé par Jessica Quenot et Valeria Morales.

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